Le champ couvert par les sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC) est très vaste : microélectronique et nanoélectronique, informatique, robotique, traitement du signal et de l’image, télécommunications et réseaux, interfaces homme-machine, simulation, mathématiques appliquées, modélisation mathématique... Dans ce cadre, les laboratoires de recherche concernés doivent mieux coordonner leurs travaux, mais aussi renforcer leur collaboration avec des partenaires européens.
Ainsi, une alliance spécifique aux sciences et technologies du numérique a été créée en décembre 2009 : ALLISTENE (www.allistene.fr). Les acteurs clés des STIC s'y sont réunis : CEA, CNRS, INRIA, Institut Télécom, CDEFI (Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs), CPU (Conférence des Présidents d’Universités)... À noter : des membres associés, à savoir l’INRA, l’INRETS et l’ONERA, ont depuis rejoint l’alliance thématique de recherche.
La nature des travaux supervisés par ALLISTENE concerne autant le développement des technologies numériques et leur diffusion que leurs implications économiques, sociales et environnementales. Dans cette optique, l’alliance entend :
- Renforcer les partenariats et les synergies entre l’ensemble des opérateurs de la recherche en STIC (universités, écoles, instituts, mais également entreprises) ;
- Coordonner les acteurs autour de priorités scientifiques et technologiques ;
- Élaborer des programmes nationaux répondant à ces priorités puis des modalités pour leur mise en œuvre ;
- Prolonger les priorités et programmes nationaux dans les différentes initiatives européennes relevant du domaine.
Pour cela, six groupes de travail ont été mis en place : 'Prospective et stratégie globale', 'Enjeux des formations supérieures', 'Animation de la programmation', 'Coopération européenne et internationale', 'Valorisation et relations industrielles', et 'Communication'. Par ailleurs, six groupes programmatiques ont été créés : (i) modèles numériques (modèles de calculs, complexité, contrôle et analyse) ; (ii) logiciels et systèmes informatiques (méthodes pour la conception et la réalisation de systèmes matériels et logiciels) ; (iii) réseaux et services de communication et d’information ; (iv) connaissances, contenus et interactions (notamment pour la robotique) ; (v) technologies et dispositifs matériels (pour la saisie, le traitement, le transport et le stockage de l’information) ; et (vi) recherche intégrative et intégration des systèmes (modélisation transdisciplinaire, en particulier).
Les premières actions menées ont porté sur la participation à des groupes de réflexions et de proposition sur le programme Investissements d’avenir ou sur le huitième Programme-cadre de recherche européen, sur la rédaction d’accords de coopération (avec l’ANR, par exemple), ou encore sur la cartographie des masters et des formations doctorales en sciences du numérique.