Le Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, parfois encore appelé Concours du Ministère de la recherche, a vocation à détecter et faire émerger des projets de création d'entreprises de technologies innovantes, puis à soutenir les meilleurs d’entre eux grâce à une aide financière et à un accompagnement adapté.
Le concours a été créé en février 1999 par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et a déjà favorisé la création de plus de 1200 entreprises innovantes.
Il existe 2 catégories dans lesquelles les créateurs et les jeunes entreprises peuvent concourir :
- Les projets « en émergence » nécessitent encore une phase de maturation et de validation sur les plans technique, économique et/ou juridique. La catégorie est dédiée aux personnes physiques portant un projet innovant mais ayant besoin de valider leur concept avant de créer leur entreprise. L’aide accordée aux lauréats « en émergence » est une subvention plafonnée à 45 000 euros et couvrant jusqu’à 70% des dépenses d’un programme d’innovation ;
- Les projets « création-développement » sont plus avancés, reposent sur un concept déjà validé et ont ou vont déboucher sur la création d’une entreprise à court terme. Ainsi, dans leur évaluation, les aspects économiques et juridiques sont davantage pris en considération. L’aide est versée aux lauréats sous la forme d’une subvention plafonnée à 450 000 euros et couvrant de 45 à 60% des dépenses du programme de R&D présenté.
Dans les deux cas, c’est Oséo Innovation qui est en charge de l’organisation du concours et de la gestion des aides accordées aux lauréats. Oséo fait cependant appel à des sociétés de conseil externes pour l’évaluation de tout ou partie des projets candidats.
La première évaluation repose exclusivement sur les dossiers déposés et conduit à leur attribuer une note préalable reposant sur cinq dimensions d'analyse :
- Les aspects juridiques et de propriété intellectuelle : liberté d’exploitation, dépôt de brevets et/ou de marques, licences exclusives ;
- Les aspects technologiques : caractère innovant du projet, évolution par rapport à l’état de l’art, verrous technologiques identifiés ;
- Les aspects économiques et marketing : analyse du marché, étude de la concurrence ;
- La cohérence financière du projet : cohérence du plan de financement et du compte de résultat prévisionnel ;
- Les aspects humains et l’équipe projet : complémentarité de l’équipe, expérience en gestion de projet et en management.
Les dossiers retenus suite de cette première analyse font l’objet d’une seconde expertise comprenant une rencontre avec le ou les porteur(s) des projets. Des synthèses des différentes forces et faiblesses des dossiers sont alors réalisées, puis présentées à des jurys régionaux qui sélectionnent les lauréats « en émergence » de leurs régions, d’une part, et les candidats « création-développement » dont les dossiers seront présentés au jury national, d’autre part.